Eiger Tour 2021 – Compétition de marche et vol
Vidéo résumé de l’Eiger Tour avec traces GPS 3D
Le concept de l’Eiger Tour
Cette compétition de marche et vol de 4 jours a lieu dans l’oberland bernois, en Suisse. Le décor varie entre les alpages helvètes verdoyants des zones les plus basses en altitude aux hautes montagnes suisses situées autour de Grindelwald comme l’Eiger, la Jungfrau, etc..
C’est une course qui se fait sans assistant (j’adore le concept qui rajoute de l’aventure, permet de participer plus facilement, et évite de cramer de l’essence pour un sport « nature »). Chacun est donc libre de gérer la période de coupure nocturne comme il le souhaite (hôtel, refuge etc..). J’ai opté pour l’option dormir chez l’habitant, plus économique, mais qui demande encore un peu d’effort à la fin de chaque journée.
Les balises sont des cabanes de montagne qui doivent être validées au sol.
Dormir chez l’habitant pendant l’Eiger Tour, une aventure en plus !
Mon Eiger Tour
Il s’agissait de ma première sérieuse compétition de marche et vol en mode aventure et la météo n’a pas été là pour nous faciliter la tâche.
Beaucoup de pluie et de nuages les premiers jours. Seulement 3 vols thermiques dans toute la compétition pour moi… il ne fallait pas les rater! Heureusement pour le moral, avec Ludo on s’est retrouvé à faire les 4 journées ensemble, avec un bon équilibre pour se motiver l’un et l’autre à tour de rôle et passer de bonnes soirées.
Au final le parcours est bouclé avec 1h de retard sur la deadline. On claque la dernière balise 5min avant le gong puis il nous reste un dernier guide pour rallier l’arrivée.
Mental et prise de décision
Le mauvais temps et l’aspect compétition nous a poussé un peu plus loin que d’habitude :
Quelques décos dans les nuages avec un minimum de repères au sol. 2 renoncement de décos (brouillard complet + approche orage).
1 vol qui a fini sous une bonne averse.
Quelques forçage de plafonds pour optimiser les vols.
Des prises de décision qui sont donc à la limite et qu’il ne faudrait pas banaliser. C’est de mon point de vue un des aspect critique à travailler pour rester en sécurité dans ce genre de compétition. Être capable de s’écouter, de rester aligné avec ses objectifs et d’analyser ses capacités face à une situation sans se laisser influencer par les autres qui sont différents de par leur expérience et leur objectif est un exercice difficile..
Côté physique
L’enchaînement de fléchettes nous a forcément fait beaucoup marcher. Mais j’ai été super content physiquement. 13000m de D+ sur les 4 jours avec 4600m en J3. Seule la première montée de J4 a été très (très) dure. Souvent d’excellentes sensations en fin de journée.
Mais il m’a fallu 1 mois mois pour me remettre physiquement de l’épreuve
Matériel de marche et vol
J’ai fait cette compétition avec :
La voile Soar d’Airdesign
Le cocon Range Xalps de skywalk
Le secours Donnut d’Airdesing
Le sac Néo Litebag 50L
Un ensemble plutôt compact et léger. Voler avec un parapente de catégorie B+ ne m’a absolument pas pénalisé dans ces conditions par rapport au reste des participants. J’étais bien confort dessous.
En plus des vêtements classique de marche et vol, j’avais un poncho ultra light SeaToSummit qui m’a été bien utile.
Une batterie externe de 20000 mAh a été largement suffisante avec la possibilité de recharger tous les soirs. Elle me permettait de brancher mon téléphone sur lequel tournait XCtrack en vol et les appli de cartographie au sol ainsi que de recharger mon vario stride sys’nav le soir.
Un sac bien compact à porter pendant de longues ascensions..
