La goulotte Chéré, une voie classique du massif. Mais cette fois-ci, c’est sortie au sommet du Tacul et descente en parapente biplace !

RESUME :

Accès : Téléphérique de l’Aiguille du Midi (Chamonix)
La voie : Goulotte Chéré (topo camptocamp)
Atterrissage : au choix à Chamonix ou aux Houches
Décollage : SW, W, N, NE. NE étant plus technique et plus engagé.
Intérêt : course pas trop difficile et pas trop technique avec une belle ambiance. Survol des glaciers.

carte avec l'itinéraire de la goulotte chère au mont blanc du tacul et les orientations de décollage en parapente au sommet en fonction du vent

L’itinéraire en rouge et les décollages possible en fonction du vent en vert. Si le vent est trop fort au sommet, on peut redescendre soit à l’épaule du Mont Blanc du Tacul, soit au col Maudit.

La voie

Montée à l’Aiguille du Midi avec la première benne. Il n’y a encore personne dans la voie quand nous arrivons au pied de la goulotte. Une chance pour cet itinéraire très fréquenté! 

Aujourd’hui, c’est chacun son rôle : Eloi s’occupe de m’emmener en haut et je le fais redescendre en parapente.
La goulotte est en bonnes conditions. Elle est assez fournie en glace et il y est facile d’encrer crampons et piolets. L’itinéraire est plus court que ce que j’imaginais car il n’y a que trois vraies longueurs mais l’ambiance est là !

Je porte nos deux sellettes (dont une avec airbag) et la voile biplace mais le sac est assez compact et ne me dérange pas dans la voie.

La fin du parcours est plus ou moins de la marche dans la neige. En haut du triangle du Tacul, on rejoint la trace de ceux qui sortent des voies Contamine : un autre joli combo, moins technique, à faire. Puis on arrive au sommet, déjà pris d’assaut par ceux qui viennent de la voie normale.

dans la goulotte chéré au mont blanc du tacul
Le vol

Là haut, le vent est rafaleux et orienté NE. Ça ne nous arrange pas vraiment, car ce décollage est moins évident. Assez plat au début, puis la course se termine sur une corniche qui surplombe le couloir Gervasutti. On va donc prudemment repérer la zone d’envol pour savoir jusqu’où on peut avancer.

Le vent est assez fort donc on se place en avant du décollage pour laisser un grand plat derrière nous, ce qui me laissera le temps de réagir si la voile nous tracte un peu.

On case le maximum d’affaires dans la sellette d’Eloi qui a une poche de rangement. Cela m’évitera de me faire tirer en arrière pendant le vol. Mais au sol, cela complique ses mouvements.

Gonflage face voile. On recule bien pour adoucir la montée de l’aile. Mais Eloi trébuche en reculant, on se prend les pieds et on finit tous les deux au sol. Allongé sur le dos, je pilote la voile pour qu’elle reste au dessus de notre tête. Avec tout son poids, Eloi est encré au sol et a du mal à se relever. Un peu de pumping sur la voile synchronisé avec un bel effort de sa part et nous revoilà sur pieds.

Malgré le vent, la course d’élan est bien longue du fait de la faible pente. Puis ça y est, on prend appui dans l’air. En une fraction de secondes, le temps de passer la corniche, c’est 600m de gaz que nous avons sous les pieds! Plutôt impressionnant pour un baptême de l’air…

La suite du vol au-dessus des glaciers est magique, comme toujours dans le massif.

décollage en biplace du mont blanc du tacul
vue depuis le parapente sur le massif du mont blanc
décollage en biplace depuis le mont blanc du tacul. Vue sur les corniches

Derrière l’élévateur gauche (celui à droite de la photo) la corniche en pointe de laquelle nous avons décollé.

Bons vols !

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photographie de paysage de montagne dans le massif du mont blanc. Les drus et l'aiguille verte au couchant
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